La Pévèle trail
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Merci à Phil WICE pour les vidéos
Départ du trail
Parc de Bonance
Chemins du trail
Le 3ème Pévèle trail de Fretin.
Après une première édition poussiéreuse proposée en 2009 alors aux 200 coureurs sur 35 km, avait succédé en 2010 une deuxième édition dantesque de part une pluie continuelle et un vent froid soutenu.
530 coureurs avaient alors répondu à l’invitation de venir prendre du plaisir sur le 35 km, mais aussi sur un 18 km plus accessible.
En le dimanche 6 novembre 2011, nous n’enregistrions que 250 inscriptions. C’était sans compter sans l’évolution de la société, qui, mail et internet aidants, permet de faire beaucoup de choses au dernier moment, et même de s’inscrire à un trail, pourtant fait de distances pas vraiment anodines, donc prévisibles.
Chaque jour de la semaine voyait arriver une centaine d’inscriptions pour culminer à 610 le 10 au soir. On y rajoutera les désormais traditionnels 120 inscriptions du jour pour un total de 730, soient 200 de plus qu’en 2010. Beaucoup ont indiqué avoir attendu d’être sûr d’une météo plus clémente qu’en 2010 pour s’inscrire.
En ce jour de commémoration de la fin de la première guerre mondiale, ils étaient 700 à prendre le départ dans une plaine pévéloise jouxtant le célèbre champ de bataille de Bouvines.
15 à 20’ avant 10h30, il a fallu ‘mettre tout le monde dehors’ de la salle, signe sans doute de son confort, notamment avec toutes ces chaises disposées ça et là. D’aucuns s’échauffaient assis en cercle en refaisant le monde, d’autres en prenant moult cafés et gâteaux en ce jour d’open bar. 3 ou 4 finiront même par rater le départ et partir avec un handicap de 3 minutes.
Le pistolet retentissait à 10h30, peut être même 10h32, après un speech peu audible, du fait de la panne du groupe électrogène, et même de l’hygiaphone.
Tout cela sous les yeux de John Kidane, qui, très dignement, et la mort dans l’âme de n’avoir pu prendre le départ du fait qu’il était encore cadet pour quelques semaines, était venu encourager son entraîneur et son camarade qui avait eu l’heur de naître quelques mois avant lui.
A peine 200m de parcourus, que les premiers bouchons se matérialisaient par des arrêts tampons et des débordements dans les champs. Il est vrai que 700 personnes sur un chemin d’à peine plus de 2m de large, ça fait beaucoup, et qu’il faut environ 1’20 pour l’écouler.
Les concurrents avaient été informés par affichage du temps limite de 2h au passage au ravitaillement unique du 35 km situé vers le 18ème km, et aussi du fait que le 18 km se courrait en autosuffisance, à la grande surprise de certains, certainement néophytes.
Ce 11 novembre restera celui de la malédiction des groupes électrogènes, puisque le premier prévu au départ à lâché lors des essais, et que son remplaçant l’a imité quelques minutes avant le départ. Celui des secouristes a dû faire l’objet de réparations live pour daigner enfin fonctionner alors que la moitié des coureurs étaient déjà arrivés.
On aura à déplorer 3 erreurs de parcours, dont 2 pour des coureurs du 35 km qui n’ont pas vu la séparation 18/35 et sont partis vers l’arrivée du 18 km. Pour l’anecdote, l’un d’entre eux a demandé à être redirigé vers ce point de séparation sitôt l’arrivée du 18, et a donc effectivement bouclé la fin du 35 km. C’est le vainqueur du 38 km en 2 étapes. L’autre erreur n’en est pas vraiment une, puisque ce coureur, alors en 2ème position a subi un débalisage, dont on ne sait s’il est malveillant, ou l’objet de personnes bien intentionnées à la propreté de notre belle campagne. Il y a quand même des endroits ou il a fallu rebaliser 3 fois les 10 ou 11 novembre, dont une fois pendant la course. Ce concurrent termine finalement 5ème, rattrapé qu’il a été par nos VTTistes volants, qui avaient constaté son éloignement.
Les traversées de route ou de voies ferrées n’ont pas été toutes simples à gérer. Le train est passé deux fois, dont une qui a nécessité, parfois sans succès de retenir les coureurs. Des imprudences ont été constatées. La cohabitation entre automobilistes et coureurs n’a pas été de soi partout, surtout aux alentours de la gendarmerie de Templeuve. Il faut dire que pour un trail, la circulation n’est pas fermée.
Nous avons connu encore cette année notre cohue de 2010 pour ce qui concerne les inscriptions, litiges (très nombreux parce qu’on avait accepté ce qu’il ne faut pas faire, c'est-à-dire de prendre des inscriptions par mail), et remise de dossards. Tout s’est pourtant passé dans la bonne humeur, tant l’état d’esprit du trailer est à des années lumières de celui de l’avaleur de bitume surtout occasionnel et surtout urbain. Le calme dans les files d’attente était impressionnant.
On regrettera que des médecins n’ont toujours pas intégré depuis 1999, date de la loi, que les certificats médicaux doivent comporter la mention ‘en compétition’.
Quelques égratignures témoignaient à l’arrivée de chutes sur le parcours, toutes sans gravité. Il n’y a eu qu’une seule intervention sur le parcours, en plus d’un peu de toilettage assuré par les secouristes à l’arrivée.
Le site d’arrivée avait été déplacé de 300m, de façon à rapprocher davantage de la salle de réconfort final, et surtout de ne pas arriver quasiment au milieu de nulle part sur la piste du stade.
La météo clémente, bien qu’avec un vent froid (mais on était quand même le 11 novembre), était favorable aux performances. De façon générale, les vitesses ont été bien plus rapides qu’en 2010. Il est vrai qu’aucun incident de balisage ne nous a obligés dans la partie finale à sécuriser le parcours au prix d’un allongement conséquent comme en 2010.
Le premier, Yoan Morange, se présentait après 1h06, avec une avance confortable de 3 minutes sur 2 athlètes, Emmanuel Planchet et Thierry Deswarte dans cet ordre, anciens membres du JA Fretin, désormais membres de Philippès Templeuve, qui couraient quasiment sur leurs terres d’entraînements. Puis de coureurs pour la plupart membres des entreprises participantes au challenge entreprise des courses (officiellement sur route) de la ligue Nord Pas de Calais d’Athlétisme, et ceci pour la première fois. Une petite centaine des coureurs supplémentaires viennent de ces entreprises, qui allaient auparavant à Ploegsteert. De là à penser qu’un transfert plus important peut se poursuivre….
Agnès Legrand l’emportait chez les féminines en moins d’1h25, devant Cathy Beria à 2’30, et Catherine Denève en 1h31.
On aurait voulu le faire exprès qu’on n’y serait pas parvenu : l’arrivée du premier du 35 km a coïncidé avec l’arrivée des derniers du 18 km, à 3 coureurs près.
Le premier, Christopher Redhead, récidiviste à Fretin, mais à d’autres positions, se présentait moins de 2h15 après le départ, avec une avance confortable de 3’ sur notre ami belge Franck Van Lierde, dont le médecin n’a pas compris toutes les subtilités du certificat médical français, et de 8’ sur Olivier Vinchent.
Chez les dames, Anne Sophie Debruyne, avec un sourire jusqu’aux oreilles, l’emportait en 2h43, 8’ devant Sandrine Ferreira, et Anne Regent, qui en profitait pour précéder son mari de 7’.
Certains étaient tellement frais qu’ils poursuivaient leur course jusqu’au bout du couloir, bien après le franchissement de l’arrivée. 2 ou 3 ont vraiment mis à mal leur organisme, tandis que la tétanisation a frappé quelques uns des coureurs du 35km.
Vous aurez constaté un raté dans les résultats du 18km. Notre chronomètre nous a partiellement fait faux bond. Le coup a été rattrapé partiellement par les jalons pris en plus. Les athlètes concernés ont un temps qui n’est pas éloigné de plus d’une minute de leur vrai temps. L’ordre d’arrivée, pris par deux sources différentes est respecté, sauf peut être pour des arrivées dans la même seconde. Nous saurons tenir compte de cet incident en 2012. Les quelques athlètes qui ont franchi la ligne plusieurs fois ne nous ont pas aidés, puisqu’il nous était impossible de savoir qu’ils en étaient à leur second franchissement.
Tout ce monde, sitôt l’arrivée franchie, était alors dirigé vers la salle des sports pour le réconfort, mais aussi la remise des sacs ‘finisher’, bien en rapport avec l’esprit du trail qui veut d’abord qu’on récompense ceux qui l’ont fait, alors que la logistique de distribution est bien plus lourde qu’une remise avec les dossards. Autant de coureurs dans un espace visiblement trop petit a d’abord apporté un fumet peu en rapport avec l’odeur de la bière et de la soupe, avant de constituer un joyeux bordel lors de la distribution.
Le fait qu’il reste de la bière, de la soupe, des fromages blancs, des sandwichs montre que chacun a pu trouver de quoi se reconstituer.
Les kinés attendaient les participants, avant le passage à la douche, pour lesquelles on a à déplorer une tentative, sans doute involontaire, d’annexion des douches féminines par certains masculins, avant qu’il n’y soit mis un terme (et non therme).
Pour les férus de numérologie, on retiendra qu’on aurait pû faire tonner le canon à 11h11, en ce 11ème jour du 11ème mois de l’année 11 de ce siècle.
Sans doute Olivier Chaumet (dossard 111 du 35 km), Olivier Cornuel (dossard 111 du 18 km) et surtout le junior Mike Mirguet, détenteur du 1111 sur le 18 km, sans oublier les 2 détenteurs des dossards 11, y auront vu un présage en rapport avec leur approche numérologique.
La Voix du Nord nous prête l’intention de franchir les 1000 coureurs en 2012. La prochaine édition est d’ores et déjà programmée.
Nous allons relever le défi, en appliquant les recettes, méthodes et ressources, que beaucoup nous savent savoir mettre en œuvre, puisqu’ils sont aussi des coureurs des Foulées Fretinoises du 14 juillet.
Merci à tous nos bénévoles, sans doute trop peu nombreux parfois pour autant de coureurs, et à vous tous, coureurs, desquels nous n’avons entendu que remerciements, et que nous espérons donc plus nombreux encore en 2012.
Sachez que notre objectif est que vous trouviez chez nous le plaisir que vous êtes venu y chercher.
A l’année prochaine.
Pour le comité d’organisation, Jean-Michel Claisse
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